Avant-propos de Fr. et R. Etienne
Une première édition de ces mémoires a été donnée en grec aux Εκδόσεις σήμα en 2007 sous le titre Δια Σύρον, Πάρον, Νάξον, Ιον, Οίαν-Θήραν, Αθήνα. Nous devons au fondateur de ces éditions, Vélissarios Anagnostopoulos, ami de longue date, l’autorisation de les publier en français pour faire partager à ceux qui ne liraient pas le grec moderne la joie de découvrir la Grèce « d’avant l’Europe » pour laquelle Mme Photini Zaphiropoulou a, comme nous-mêmes, un certain penchant. Nous avons enrichi la première édition de photos, tirées des archives personnelles de Photini Zaphiropoulou, et fabriqué un dictionnaire biographique, bien utile pour situer ceux que l’on croise en lisant ces pages. C’est toute la société grecque que l’on traverse. Même si cette nostalgie ne nous empêche pas de voir les progrès accomplis, et ceux qui restent à faire, laissons-nous rêver des paysages et enivrer par les parfums que nous découvrions en arrivant en Grèce dans les années soixante/soixante-dix.
Les Zaphiropoulos ont « régné » sur les Cyclades où ils ont construit des musées et ouvert de nombreuses fouilles. Nous leur sommes redevables de conditions de travail bien agréables, qui ont permis des avancées importantes d’un point de vue scientifique. On retrouvera cette atmosphère de fouilles menées dans des conditions parfois archaïques dans les pages de ces mémoires qui parlent plus de la Grèce que de l’archéologie. Madame Zaphiropoulou est un grand savant comme le montre sa bibliographie, mais c’est surtout sa sensibilité qui fait le prix de ces souvenirs.
Pour cette publication en français, nous avons été aidés par notre fille, Emmanuelle Étienne pour la mise en page, que Jean-Baptiste Yon a adaptée aux normes de la collection. Marie-Françoise Boussac, notre condisciple à l’École française dans les années soixante-dix, a relu le manuscrit et lui a trouvé une place dans la collection de Topoi qu’elle dirige. Photini Zaphiropoulou a relu elle-même la version française, elle qui maîtrise si bien notre langue, et Alexandra Ageletaki, sa filleule, l’a aidée à fouiller dans ses archives pour y retrouver les photographies.