Quelle qu’ait été leur faveur auprès du public depuis les découvertes de Myrina et Tanagra au XIXe siècle, les terres cuites figurées antiques sont trop longtemps restées dans l’ombre d’une histoire de l’art passéiste. Ce n’est que tout récemment que leur étude a profondément évolué, grâce à la prise en compte de toutes leurs spécificités, tant celles des modalités de fabrication et de diffusion, qui en font un artisanat étonnement moderne, que celles des contextes de trouvaille et des assemblages, qui renouvellent l’archéologie des pratiques funéraires et votives. Désormais objet d’études les plus exigeantes, les terres cuites figurées apportent une contribution originale à la connaissance de l’antiquité classique.
Les contributions réunies dans ces deux volumes issus du colloque d’Izmir, le premier de cette importance sur ce sujet, font connaître une foison de documents nouveaux, illustrent toutes les approches des figurines – histoire de l’art, archéologie, archéométrie, iconographie, anthropologie culturelle… –, mais reflètent aussi les débats autour de leur interprétation : elles dressent ainsi un état des lieux dans ce domaine de recherche au dynamisme nouveau.