Essentiellement architecturale, et donc intrinsèquement liée à l'architecture de l'édifice qu'elle décore et structure à la fois, la sculpture byzantine a longtemps été négligée par les chercheurs. Ses principales caractéristiques _ l'abandon de la technique en ronde-bosse au profit du bas-relief, la prédilection pour les motifs ornementaux sur les compositions à visée didactique _ en font une production originale, à la croisée de l'art et de l'archéologie de la civilisation byzantine. Fruit d'une collaboration entre l'École française d'Athènes et la 2e Éphorie des antiquités byzantines, un premier colloque international, sans précédent, a pu être organisé sur ce thème. L'ouvrage rassemble les trente-trois communications présentées à cette occasion, dues à des spécialistes issus de onze pays différents (Albanie, Allemagne, Belgique, Bulgarie, États-Unis, France, Grèce, Italie, ancienne république de Macédoine, Russie et Turquie). De très nombreuses sculptures, réalisées entre le VIIe et le XIIe s. et issues de contrées diverses de l'Empire byzantin, y sont étudiées et analysées. Ce colloque a non seulement mis en évidence des sculptures souvent mal connues, voire inédites, mais il a aussi permis de dégager les traits communs de cette sculpture byzantine, de même que des spécificités régionales évidentes, et a soulevé maintes questions stimulantes sur ce sujet.