Fondée en terre thrace à l’emplacement d’un ancien établissement thasien par le roi de Macédoine Philippe II, qui lui donna son nom, la cité grecque de Philippes fut transformée en colonie romaine en 42 av. J.-C. Peuplée de soldats et de civils originaires d’Italie, la colonie prospéra pendant plusieurs siècles sans pour autant faire disparaître la population locale hellénophone. L’apôtre Paul y créa par la suite la plus ancienne communauté chrétienne sur le sol européen. Le Corpus des inscriptions grecques et latines de Philippes (CIPh) se propose de publier l’intégralité du matériel épigraphique provenant de Philippes et de son territoire. Le présent tome rassemble les inscriptions mentionnant des empereurs, des membres des ordres sénatorial et équestre, des soldats de l’armée romaine et des magistrats municipaux. L’ampleur de la documentation fait de Philippes l’une des colonies romaines d’Orient les mieux connues pour ce qui est de la vie publique et de la structure de la société.
Founded on Thracian soil on the site of a former Thasian settlement by the king of Macedon Philip II, who named it after himself, the Greek city of Philippi was turned into a Roman colony in 42 BC. Settled with soldiers and civilians originating from Italy, the colony nevertheless thrived for many centuries with its substantial Greek-speaking local population. The Apostle Paul then established in Philippi the oldest Christian community in Europe. The Corpus des inscriptions grecques et latines de Philippes (CIPh) gathers all the epigraphic evidence from Philippi and its territory. The present volume brings together the inscriptions referring to emperors, members of the senatorial and equestrian ranks, soldiers of the Roman army and local magistrates. Such extensive historical evidence makes Philippi one of the best known Roman colonies in the East as far as public life and society are concerned.